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avril 8, 2025

Prendre de l’avance en été : bonne idée ou perte de temps ?

À l’approche de l’été, une question revient souvent chez les étudiants admis en PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou LAS (Licence avec option Accès Santé) : faut-il commencer à travailler pendant les vacances ? Est-ce une stratégie payante pour anticiper l’année redoutée, ou au contraire une erreur qui mène à l’épuisement avant même le début du marathon ?

Dans cet article, on fait le point sur les avantages, les limites et les alternatives intelligentes pour utiliser l’été à bon escient, sans gaspiller d’énergie ni se lancer à l’aveugle.


Une vérité à rappeler : l’année de PASS/LAS est exigeante

Les études de santé, et en particulier la première année, demandent une charge de travail soutenue, une rigueur constante et une grande capacité d’organisation. La densité du programme, la diversité des matières (biologie, chimie, biophysique, santé publique, etc.), ainsi que la sélection à l’entrée des filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie), font de cette année un véritable défi académique.

Dans ce contexte, il est logique de vouloir prendre une longueur d’avance. Mais tout dépend de la manière de s’y prendre.


Le travail personnel en avance : entre bonnes intentions et réalité des cours

Ce qu’il faut savoir : les cours changent d’une année sur l’autre

Contrairement au lycée, les cours à la fac ne sont pas figés. Les professeurs peuvent :

  • Modifier les supports ou les diapos,
  • Changer l’ordre ou le contenu des chapitres,
  • Mettre l’accent sur des notions différentes d’une année à l’autre.

Cela signifie qu’un étudiant qui commence à apprendre un cours de biochimie en juillet, à partir d’un polycopié trouvé en ligne, risque de devoir tout réapprendre en septembre.

Risques du travail non guidé en été :

  • Perte de temps à apprendre des notions mal expliquées ou non actualisées,
  • Mauvais ancrage si les informations sont partielles ou erronées,
  • Démotivation à la rentrée face à des redondances ou à une surcharge précoce.

L’idée n’est pas de bannir toute activité pendant l’été, mais d’éviter de travailler “dans le vide”. Mieux vaut se préparer intelligemment que bachoter inutilement.


Les stages d’été en prépa : pour qui, pourquoi, comment ?

Certaines prépas privées proposent des stages d’été intensifs destinés aux étudiants admis en PASS ou LAS. Faut-il s’y inscrire ? Là encore, tout dépend du contenu proposé et des objectifs visés.

Les bons points d’un stage bien conçu :

  • Découverte des matières fondamentales (biologie, UE1, UE2…),
  • Introduction à la méthodologie de travail spécifique aux QCM, à la prise de notes, à l’organisation de la journée,
  • Travail sur les bases scientifiques nécessaires pour aborder les premières semaines,
  • Reprise des notions-clés du lycée en lien avec les UE (acide-base, réactions chimiques, molécules biologiques…),
  • Prise en main d’outils numériques ou de supports pédagogiques adaptés.

Attention toutefois : Ces stages sont souvent onéreux

De nombreuses prépas privées facturent ces modules d’été plusieurs centaines d’euros, pour quelques jours à peine. Un frein pour de nombreuses familles, d’autant plus que toutes ne garantissent pas un accompagnement réellement adapté à la PASS/LAS.

🎯 Chez Helix Education, nos modules d’été sont inclus gratuitement dans nos formules. Ils ne visent pas à “faire l’année en avance”, mais à préparer mentalement et méthodologiquement nos étudiants : prise en main de notre logiciel, premières séries de flashcards sur les notions fondamentales, initiation aux réflexes de travail efficaces.


Anticiper… mais intelligemment : que peut-on faire pendant l’été ?

Même sans suivre un stage ou commencer les cours de la fac, il est tout à fait possible de mettre l’été à profit pour arriver prêt, sans s’épuiser. Voici quelques pistes concrètes.

Consolider les bases scientifiques

  • Revoir les notions essentielles en SVT, chimie et physique : structure de l’atome, liaisons chimiques, métabolisme de base, système nerveux…
  • Refaire quelques exercices simples de calculs, conversions d’unités, formules logiques (biophysique, biochimie…).

Se familiariser avec le fonctionnement de la fac

  • Lire des témoignages d’étudiants PASS/LAS,
  • Comprendre la structure des UE,
  • Identifier les matières communes à toutes les filières et celles spécifiques à la filière visée.

Travailler sur l’organisation et la gestion du stress

  • Tester des outils de planification : Google Agenda, Trello, Bullet Journal…
  • Lire sur la mémorisation active (méthode des J, espace de répétition, flashcards),
  • Commencer à adopter un rythme de travail progressif, sans pression.

L’été peut être le bon moment pour prendre de bonnes habitudes, tester des méthodes, organiser son espace de travail, mais aussi se reposer avant la vraie course.


Une rentrée qui commence tôt : à ne pas oublier

Autre point important : la majorité des facultés de médecine commencent leurs cours fin août, voire parfois mi-août. Ce décalage par rapport au calendrier scolaire classique laisse peu de temps pour souffler après les résultats de Parcoursup.

Concrètement :

  • Les rentrées PASS/LAS se situent souvent entre le 21 et le 28 août,
  • Certaines facs organisent une pré-rentrée obligatoire : réunions d’information, premiers cours, intégration administrative,
  • La période de rodage est courte : il faut être prêt à se lancer très vite.

Faut-il travailler tout l’été ? Non. Faut-il se préparer ? Oui.

La nuance est essentielle. Prendre de l’avance ne signifie pas apprendre les cours avant tout le monde, mais plutôt :

  • Se familiariser avec le terrain,
  • Comprendre les attendus académiques et les enjeux,
  • Installer une hygiène de travail qui sera utile dès le jour 1.

Travailler sans cadre, sans méthode et sans support actualisé peut faire perdre plus de temps qu’en gagner.


Conclusion : un été bien utilisé, c’est un vrai tremplin pour la réussite

Prendre de l’avance, oui… à condition de le faire intelligemment. Inutile de vouloir tout apprendre avant la rentrée : les contenus évoluent, les exigences sont spécifiques, et l’efficacité dépend bien plus de la méthode que de la précocité.

Mieux vaut profiter de l’été pour se mettre en condition, se reposer, poser les bases d’un travail régulier, et arriver en septembre avec clarté, sérénité et stratégie.

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