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avril 8, 2025

La filière maïeutique : un métier au cœur de la vie

Parmi les filières proposées à l’issue de la première année de médecine (PASS ou LAS), la maïeutique – plus connue sous l’appellation de sage-femme – séduit de plus en plus d’étudiants. Porteuse de sens, au croisement entre la médecine, la relation humaine et l’accompagnement de la vie, cette voie offre un parcours à la fois exigeant, riche, et profondément humain.

Mais concrètement, comment se déroule le cursus pour devenir sage-femme ? À quoi ressemble le métier ? Et quelles sont les perspectives d’évolution ? Voici un point complet pour aider les futurs étudiants à faire leur choix en toute connaissance de cause.


Qu’est-ce que la maïeutique ?

Le mot maïeutique vient du grec maieutikê, qui signifie “l’art d’accoucher”. Aujourd’hui, il désigne la science et la pratique des sages-femmes. Contrairement à certaines idées reçues, les sages-femmes ne se limitent pas à l’accouchement. Leur champ de compétences est beaucoup plus large, et leur formation s’appuie sur une base médicale solide.

Les sages-femmes peuvent :

  • Suivre les grossesses physiologiques (sans complications),
  • Pratiquer des échographies, prescrire des examens ou des traitements,
  • Réaliser des accouchements (en autonomie dans les cas simples),
  • Assurer le suivi postnatal (mère et nouveau-né),
  • Accompagner les premiers mois du bébé, l’allaitement, la parentalité,
  • Proposer des consultations de contraception ou de suivi gynécologique,
  • Participer à des missions de prévention et d’éducation à la santé.

👩‍⚕️ Le métier de sage-femme est aujourd’hui ouvert aux hommes et fait partie intégrante des professions médicales reconnues. Il combine compétences techniques, autonomie clinique et grande proximité humaine.


Un cursus en 5 ans après la PASS ou la LAS

Étape 1 : la première année (PASS ou LAS)

L’entrée dans les études de maïeutique se fait via la première année de santé :

  • Soit via le PASS (avec une mineure disciplinaire),
  • Soit via une LAS, en validant la licence principale + l’option santé.

L’étudiant doit candidater à la filière maïeutique via Parcours MMOPK, au même titre que médecine, odontologie, pharmacie et kinésithérapie. Les meilleurs dossiers sont admis directement, d’autres passent par des épreuves orales.

🎯 Chez Helix Education, nous aidons nos étudiants à cibler la filière maïeutique dès le premier semestre : supports spécifiques, modules thématiques, et flashcards sur les unités-clés comme la biologie de la reproduction ou l’anatomie pelvienne.


Étape 2 : la formation maïeutique (4 ans)

Une fois admis, l’étudiant intègre une école de sages-femmes, rattachée à une UFR de médecine ou à un CHU. Le cursus est divisé en deux cycles :

1. Le 1er cycle (2e et 3e années)

  • Formation théorique : anatomie, physiologie, pharmacologie, obstétrique, gynécologie, pédiatrie…
  • Premiers stages en maternité, gynécologie, néonatologie, etc.
  • Apprentissage des gestes médicaux (examens cliniques, sutures, urgences…)

2. Le 2e cycle (4e et 5e années)

  • Approfondissement clinique : prise en charge complète de patientes, accompagnement de grossesses, accouchements, post-partum.
  • Stages en salles de naissance, PMI, cabinets libéraux, services spécialisés.
  • Rédaction d’un mémoire de fin d’études.
  • Diplôme d’État de sage-femme à la clé, délivré après validation de l’ensemble des compétences et des 10 accouchements obligatoires minimum (souvent largement dépassés).

La formation alterne en permanence théorie et pratique. À la sortie, le diplôme permet d’exercer en toute autonomie.


Les débouchés après la formation

Le diplôme de sage-femme permet une inscription à l’Ordre des sages-femmes et donne accès à plusieurs modalités d’exercice.

1. En maternité ou en hôpital

C’est le mode d’exercice majoritaire en début de carrière :

  • Salles d’accouchement,
  • Services de grossesse pathologique,
  • Suites de couches ou néonatologie,
  • Urgences gynécologiques…

Le travail est en équipe pluridisciplinaire, souvent en horaires décalés (gardes, nuits, week-ends).

2. En libéral

Après quelques années d’expérience, de nombreuses sages-femmes ouvrent leur cabinet libéral, seul(e) ou en maison de santé pluridisciplinaire.

  • Consultations de suivi de grossesse,
  • Préparation à la naissance,
  • Rééducation périnéale, contraception, suivi gynécologique.

Ce mode d’exercice permet plus d’autonomie et de souplesse, mais demande aussi une gestion administrative.

3. Dans la prévention ou l’enseignement

  • Missions en Protection Maternelle et Infantile (PMI),
  • Éducation à la sexualité dans les collèges et lycées,
  • Formation des futurs étudiants, participation aux jurys…

La profession offre une grande variété de cadres d’exercice, avec des débouchés solides, et des besoins croissants sur le terrain.


Qualités requises pour devenir sage-femme

  • Rigueur scientifique : les connaissances médicales à assimiler sont nombreuses.
  • Équilibre émotionnel : on accompagne des moments de vie très forts, parfois aussi des situations complexes.
  • Capacité d’écoute et de communication : pilier de la relation patient(e).
  • Réactivité et sang-froid : indispensables lors d’urgences obstétricales.

Ce métier s’adresse à celles et ceux qui veulent conjuguer savoir médical, précision technique, et lien humain fort. Et qui sont prêts à s’engager avec passion.


Pourquoi choisir la maïeutique en fin de PASS/LAS ?

La filière maïeutique présente de nombreux atouts :

  • Un cursus structuré en 5 ans, sans concours à l’issue de l’internat,
  • Un métier reconnu médicalement, avec un champ d’action large,
  • Des débouchés solides, tant en hôpital qu’en libéral,
  • Une relation de proximité unique avec les patientes et les familles,
  • Des missions de prévention et de santé publique qui prennent de l’ampleur.

C’est une voie idéale pour les profils :

  • Intéressés par la périnatalité, la physiologie, l’éducation à la santé,
  • Cherchant un équilibre entre technique, autonomie et relationnel,
  • Motivés par un métier porteur de sens, centré sur le vivant.

Conclusion : une profession d’avenir, au service de la vie

Choisir la filière maïeutique en PASS ou LAS, c’est opter pour un parcours exigeant mais profondément humain et valorisant. Savoir accompagner une grossesse, un accouchement, une parentalité, avec compétence et bienveillance, c’est exercer un métier au cœur de l’intime et de la santé publique.

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